Le FRAX et le DAS : alliés dans la polyarthrite rhumatoïde ! - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
L’outil FRAX® est un outil qui permet de prédire la probabilité de fracture sur 10 ans. Cet outil contient dans son algorithme la présence de polyarthrite rhumatoïde (PR). Dans le contexte précis de PR, la durée de la maladie et son activité ne sont pas prises en compte dans le FRAX. Notre objectif était d’étudier l’association entre l’activité de la maladie et la probabilité de risque de fracture sur 10 ans calculée par l’outil FRAX® chez nos patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et leurs associations avec la prévalence des fractures vertébrales.
Patients et méthodes |
Nous avons conçu une étude transversale rétrospective sur nos patients PR suivis. Les données du FRAX et score d’activité de la maladie (DAS 28 CRP) ont été recueillies. Le DAS moyen a été calculé pour chaque patient, en l’ajustant sur le nombre de visites au cours de son suivi. La probabilité de risque de fracture sur 10 ans d’une fracture ostéoporotique majeure (FOM) et de la hanche (FF) a été calculée avec et sans densité minérale osseuse (DMO) à l’aide de l’outil FRAX®-Maroc en utilisant les données du début de suivi des patients. Les données démographiques des patients, ainsi que les caractéristiques de la maladie ont été recueillies. Nous avons collecté à partir de leurs dossiers cliniques la présence de fractures à l’admission et au cours du suivi. Une analyse descriptive et des régressions ont été effectuées avec SPSS.20. Une valeur p<0,05 a été considérée comme significative.
Résultats |
Nous avons inclus 186 patients atteints de PR dans l’étude. Leur âge moyen était de 55,5±12 ans avec un indice de masse corporel moyen de 27,36±6,3. Ces patients présentaient une ostéoporose densitométrique dans 41,9 % des cas. Une rémission a été observée chez 89,2 % des patients, dont 95,7 % prenaient du méthotrexate. À leurs admissions, 17,7 % présentaient des fractures vertébrales contre 18,3 % à la fin du suivi. Les FRAX pour FOM et FF avec DMO étaient seuls associés au DAS ajusté (p=0,004 ; β=0,223 IC à 95 % [0,007–0,038]) et (p=0,026 ; β=0,172 IC à 95 % [0,002–0,039]) respectivement. De même, seul le FRAX pour FF sans DMO était associé à la durée de la maladie (p=0,034 ; β=0,159 IC à 95 % [0,021–0,518]). Les quatre FRAX et le DAS ajusté expliquaient la prévalence des fractures vertébrales (FV). En ajustant, sur la durée de la PR, le DAS ajusté, la durée de prise de la corticothérapie, la présence de dyslipidémie, la durée de rémission et la durée de ménopause, le FRAX pour FOM sans DMO expliquait la survenue de FV (p=0,008, OR=3,12 [1,34–7,3]).
Conclusion |
L’outil FRAX était associé à la présence et à la survenue de fractures vertébrales chez nos patients PR. L’activité persistante de la maladie a été associée à une probabilité de fracture à haut risque sur 10 ans calculée par l’outil FRAX dans la PR.
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Vol 87 - N° S1
P. A134 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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